Kototama

Les sons thérapeutiques

Do-Jo

Les sons thérapeutiques

Je vous propose des séances individuelles ou en groupe de Kototama afin d’apprendre à savoir faire votre bilan énergétique et de vous entretenir avec votre propre voix.

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Tarif: 20€/pers

Shiatsu Traditionnel

Quels sont les domaines d'applications ?

La pratique régulière du Kototama est efficace pour conserver un bon flux d’énergie au travers vos 5 éléments et permet également d’entretenir un très bon niveau de concentration et de méditation. C’est un très bon moyen pour connaitre ses faiblesses et pour y remédier par le simple son de sa voix.

Les sons Thérapeutique du Kototama

Énergie Créatrice de l’Univers

Le kototama est au cœur de la philosophie de l’aïkido, bien qu’il soit méconnu de nombreux pratiquants. Moi-même, après plus de 25 ans de pratique, je n’en avais jamais entendu parler avant de le découvrir en 2018 lors d’un stage au Japon, presque par hasard. Pourtant, Morihei Ueshiba, fondateur de l’aïkido, a inscrit cet art martial dans la tradition du kototama. Plongeons dans les racines plurimillénaires de cette pratique sacrée pour comprendre son rôle et comment elle continue d’influencer notre monde.

Fondements et Origines

Le kototama, ou kotodama, est une pratique spirituelle issue du Shintô, la religion originelle du Japon. Elle repose sur l’usage des sons sacrés, porteurs d’une vibration puissante qui agit sur l’esprit, le corps et l’âme. Chaque mot et chaque son, indépendamment de leur signification, dégagent une énergie qui affecte le monde environnant. Des instruments sacrés tels que le tambour, le gong et le taiko peuvent accompagner ces vocalisations, mais ils ne sont pas indispensables. La pratique du kototama sert diverses finalités, allant de la guérison au réconfort, en passant par la créativité et l’harmonie intérieure.

La Pratique du Kototama

Le kototama consiste à énoncer les voyelles fondamentales A, E, I, O et U, puis à les combiner avec d’autres sons pour créer un ensemble harmonieux de vibrations. Cette pratique se rapproche du chant des voyelles ou du son « aoum » bouddhiste. Mais le kototama est bien plus qu’une simple phonétisation. On considère qu’il constitue non seulement l’origine du monde perceptible, mais aussi une clé de sa structure. En effet, si l’univers nous semble d’abord visuel, sa compréhension passe par les mots et les sons qui en constituent la base.

Le Kototama et le Shintô

Le kototama et le Shintô sont intimement liés. Dans la cosmologie Shintô, l’univers s’est formé à partir de l’énergie spirituelle non manifestée, d’où a émergé la première conscience. Comme l’a affirmé Ueshiba-sensei, fondateur de l’aïkido :

> « À l’époque des dieux, les êtres humains étaient conscients d’être des esprits faisant partie de l’esprit universel. »

Ainsi, l’univers est animé par une énergie fondamentale, nommée « ki » en japonais, « prajna » en sanskrit, transmise à travers le kototama. Les « mots-esprits » formés par ces sons sacrés représentent la matrice de toute création.

Le Kototama et l’Aïkido

Le kototama est également l’essence de l’aïkido. Morihei Ueshiba a conçu cet art martial comme une voie d’harmonisation avec l’énergie universelle, le ki, à travers le kototama. Les mouvements de l’aïkido peuvent être accompagnés de sons spécifiques, ou ki-aï, qui renforcent l’énergie déployée. William Gleason, dans *À la source spirituelle de l’aïkido*, affirme que le kototama constitue la source spirituelle de l’aïkido. Malheureusement, cette connexion a progressivement disparu des pratiques modernes, sauf lors de l’utilisation des ki-aï avec les armes.

Pratique et Transmission du Kototama en Aïkido

Aujourd’hui, rares sont les enseignants qui transmettent encore le kototama en aïkido. Parmi eux, Tada Sensei, l’un des derniers ushi-deshi de Ueshiba, incorpore dans ses cours la vocalisation des sons A, E, I, O, U. Son échauffement inclut aussi le « rire de chaque lettre », une technique unique de son dojo à Tokyo. Maître Noro, ancien ushi-deshi d’Ueshiba, incluait également le kototama dans son enseignement du kinomichi, une pratique dérivée de l’aïkido.

Le Kototama Aujourd’hui

Bien que le kototama soit moins pratiqué en aïkido, certains arts martiaux japonais tels que le Nippon Kempo utilisent encore ses principes. Lors d’un stage avec Irié Senseï à Kyoto, j’ai personnellement expérimenté la puissance de cette pratique. En méditant en cercle et en vocalisant les sons A, E, I, O, U, une intense énergie collective et une lumière presque divine ont émergé, créant un puissant sentiment d’union spirituelle.

Kototama et Bouddhisme Zen

Bien qu’on compare parfois le kototama au zen, leurs pratiques diffèrent. Dans le zen, la récitation des sutras est commune, mais le son « aoum » ne fait pas partie de la tradition, et les pratiques vocales restent limitées.

La Profondeur du Kototama en Aïkido

Le kototama aide à comprendre la véritable essence de l’aïkido, conçu pour être une voie d’harmonisation avec l’énergie universelle. Bien que cette tradition soit devenue discrète, elle demeure une part fondamentale de l’aïkido authentique. Pour en savoir plus sur le kototama et son rôle dans l’aïkido, l’ouvrage de William Gleason offre un approfondissement précieux.

Nakazono Senseï

Maître Mutsuro Nakazono : Pionnier de l’Aïkido en France et Maître de Médecine Orientale

Maître Mutsuro Nakazono, figure fondatrice de l’aïkido en France, est né le 20 décembre 1918 à Kagoshima, au Japon, dans une famille dévouée à la médecine traditionnelle depuis sept générations. Comme la plupart des enfants japonais de son époque, il commence dès son plus jeune âge à pratiquer les arts martiaux : le kendo à six ans, suivi du judo à douze ans, puis du karaté à dix-neuf ans.

Suivant la tradition familiale, Nakazono s’engage naturellement dans l’étude de la médecine orientale. À seize ans, il entame sa formation en acupuncture et médecine chinoise sous la tutelle de Motoyama Juzo. Il complète ensuite cette formation par des études de thérapie manuelle, un cursus spécifique réservé aux judokas ayant atteint le troisième dan.

C’est durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il est stationné en Mandchourie du Sud, que Nakazono découvre l’aïkido. À son retour au Japon, il se forme auprès du fondateur de cet art, Morihei Ueshiba, qui l’initie également au kototama, pratique spirituelle basée sur la puissance des sons.

Sa Rencontre avec la Macrobiotique

Au début des années 1950, Nakazono rencontre Sakurazawa Nyoichi, également connu sous le nom de Georges Ohsawa, fondateur de la macrobiotique. Cette rencontre marque un tournant dans sa vie. Il devient l’un de ses proches et l’accompagne notamment en Inde, à Madras, où il dirige le département de médecine orientale d’un hôpital pour lépreux. Au fil de ses expériences, Nakazono identifie certains points faibles dans l’enseignement de la macrobiotique et propose des modifications qu’Ohsawa valide, lui octroyant même le plus haut grade de son école et l’encourageant à poursuivre ses propres recherches.

De retour d’Inde, Nakazono poursuit son exploration spirituelle aux côtés de Sakaï Sensei, maître du Shugendo, une tradition japonaise axée sur l’ascétisme. Sous sa guidance, il continue d’approfondir son étude de la médecine traditionnelle.

L’Enseignement de l’Aïkido et son Départ pour l’Occident

À la fin des années 1950, Nakazono quitte le Japon et devient instructeur de judo et d’aïkido pour la police et les troupes parachutistes de l’armée sud-vietnamienne. En 1958, il s’installe à Singapour où il ouvre un dojo, tout en tentant une incursion dans le monde des affaires. En 1961, il s’installe en France pour représenter l’Aïkikaï, succédant ainsi à Tadashi Abe. L’un des premiers lieux où il enseigne est la Légion Étrangère. Il contribue ensuite au développement de l’aïkido en France aux côtés de maîtres renommés comme Nobuyoshi Tamura et Masamichi Noro. Par ailleurs, il tisse des liens avec des experts de judo comme Abbe Kenshiro et Michigami Haku.

Au milieu des années 1960, Nakazono fonde l’institut Kan Nagara, où il enseigne l’aïkido et la médecine orientale. Après la mort de Morihei Ueshiba, il poursuit son étude du kototama auprès de maître Ogasawara Koji, intégrant de plus en plus cette discipline dans ses approches de soin.

Un Nouveau Chapitre aux États-Unis

En raison de lois restrictives en France concernant la médecine alternative, Nakazono s’installe en 1972 à Santa Fe, au Nouveau-Mexique, où il ouvre plusieurs centres de traitement et d’enseignement en acupuncture. À cette époque, il est septième dan d’aïkido, mais refuse la promotion au huitième dan et prend ses distances avec les organismes officiels de la discipline. Bien que sa carrière se concentre désormais sur la médecine, l’aïkido demeure au cœur de son enseignement.

L’Héritage de Maître Nakazono

Maître Nakazono s’éteint le 8 octobre 1994, laissant derrière lui un héritage exceptionnel. Septième dan d’aïkido, sixième dan de judo, et expert en kototama et en médecine orientale, il aura marqué l’aïkido et inspiré des générations de pratiquants et de thérapeutes à travers le monde.

Do-Jo

« Le juste équilibre corps, âme et environnement »